LES REGIONS VINICOLES
Seront representées sur le salon les régions suivantes :
Alsace
Calée entre les Vosges et la Forêt Noire qui l’abritent des
pluies, la plaine d’Alsace bénéficie de micro-climats propices à
la culture de la vigne qui s’étend sur plus de 13.000 ha.
Vins aromatiques blancs et secs dans cette région septentrionale
dont la dénomination est issue des cépages qui les ont produits
(gewurztraminer, riesling, sylvaner) à l’encontre des autres
vins français d’appellation contrôlée qui portent le nom de la
région ou du site géographique d’où ils proviennent.
Les "vendanges tardives" et les "sélections de grains nobles"
sont des vins élaborés à partir de raisins surmûris, de longue
garde, secs et plus souvent liquoreux.
Beaujolais
Au sud de la Bourgogne à laquelle il est officiellement
rattaché, le beaujolais a acquis son indépendance et sa
réputation mondiale.
Le vignoble s’étend sur 22.000 ha de collines et de vallons,
presque exclusivement planté de gamay noir pour répartir la
production entre trois appellations : beaujolais, beaujolais
supérieur et beaujolais-villages.
Le beaujolais nosuveau, vinifié après une macération de quatre
jours tout au plus, se caractérise par une robe claire, des
arômes de banane et une bouche souple et gouleyante que les
amateurs fêtent traditionnellement le troisième jeudi de
novembre.
Bordeaux
Le triangle d’or délimité par la Garonne, la Dordogne et leur
estuaire commun la Gironde bénéficie de conditions climatiques
tempérées et de sols limoneux favorables à la culture de la
vigne.
Ajoutez à cela une technologie de pointe (c’est la faculté des
sciences de Bordeaux qui a découvert en 1885 la "bouillie
bordelaise" à base de sulfate de cuivre et de chaux pour lutter
contre le mildiou) et une vocation de commerce international
dictée par l’Histoire de la province : vous avez la recette de
grands et nobles vins rouges, blancs secs et liquoreux connus et
appréciés dans le monde entier.
Bourgogne
Voici pour l’amateur le plus passionnant mais aussi le plus
irritant vignoble de France et sans doute du monde. Nulle part
ailleurs la mystérieuse alchimie qui se développe entre cépage,
terroir, climat et intervention humaine ne s’exprime avec autant
de nuances et ne produit de vins plus porteurs d’émotion.
Région complexe et contrastée, la Bourgogne a mélé son Histoire
à celle du vin depuis l’antiquité : le césar, cépage rouge
cultivé dans l’auxerrois ne doit-il pas son nom au vainqueur des
Gaules ?
Les villages viticoles aux noms prestigieux de
Gevrey-Chambertin, Vougeot, Meursault ont gardé la même
apparence depuis l’époque où les ducs de Bourgogne étaient
compétiteurs du roi de France, les grands domaines
ecclésiastiques ayant, à la révolution de 1789, été morcelés
pour faire place à de très nombreuses exploitations familiales.
On distingue quatre zones du nord au sud : la Basse Bourgogne,
qui regroupe les vignobles de Chablis, de Saint-Bris et
d’Irancy, la Côte d’Or où l’on distingue la Côte de Nuits et la
Côte de Beaune aux crus prestigieux de rouges
(chambolle-musigny, vosnes-romanée, nuits-saint-georges,
pommard) et de blancs (meursault, pullligny-montrachet,
chassagne-montrachet), la Côte Chalonnaise et le Mâconnais.
Quatre niveaux d’appellations conduisent au paradis :
l’appellation régionale, villages, premier cru et grand cru.
Centre
Les principaux secteurs viticoles du Centre occupent les
endroits les mieux exposés des coteaux et plateaux modelés par
la Loire et ses affluents, l'Allier et le Cher.
Siliceux ou calcaires, les sols bien exposés de ces régions
portent un nombre restreint de cépages.
Les vins de ces terroirs sont légers et fruités, ce qui les
rends particulièrement digestes.
Champagne
Le secret des bulles a sans doute pour origine la dissolution
du gaz carbonique dans les bouteilles de ce blanc instable de la
région vinicole la plus septentrionale de France.
Encore fallait-il l’apprivoiser et si la méthode champenoise est
utilisée un peu partout dans le monde, "il n’est de vin de
champagne que le Champagne!"
Un paysage vallonné sur un sol sablonneux et crayeux, une
orientation du vignoble sans complexe au sud comme au nord et
exposé aux gelées, des cépages bien adaptés à des conditions
climatiques rudes produisent sur 31.000 ha ce vin de fête
incomparable mais aussi, moins connus, les vins blancs
tranquilles, les rouges des coteaux champenois et le rosé des
riceys.
Jura et Savoie
Région de montagne où les cépages locaux sont parfaitement
adaptés aux sols argileux et au climat rude, tempéré par la
proximité des lacs savoyards.
C’est à Arbois, dans les vignes familiales, que Louis Pasteur
mena ses travaux sur les fermentations.
Il faut goûter le vin de paille, le vin jaune, la roussette et
la mondeuse pour découvrir la grande qualité de ces vins fins et
fruités.
Languedoc-Roussillon
La région la plus chaude de France offre, depuis les reliefs du
Massif Central jusqu’aux plaines alluviales qui bordent la
Méditerranée, des vins puissants, souples et fruités.
Vins doux naturels, vins mousseux, rouges de garde, blancs secs
et frais rosés constituent la panoplie de cette production du
midi qui fait l’objet d’une vinification de qualité en constante
progression.
Certains vignobles s’enorgueillissent d’une tradition ancestrale
de production de vins de haute qualité, de terroirs dont on a
depuis longtemps décelé le génie particulier et de crus
possédant depuis des lustres une réputation exceptionnelle.
Contrairement aux vignobles du Nouveau Monde, qui se fabriquent,
année après année, une image de marque et un savoir-faire
particuliers, la plupart des régions françaises se prévalent
d’un passé, atout extraordinaire qui, à l’occasion, peut
s'avérer être un obstacle. Le cas du Languedoc-Roussillon est
donc à peu près unique dans le paysage français : voici un
vignoble disposant d’incontestables dons pour faire du bon vin -
climat évidemment, sols et sous-sols aussi - mais supportant
encore le poids d’un redoutable passé.
Pays de Loire
Le fleuve majestueux traverse la douce France chère à nos rois
de jadis qui ont favorisé les vignobles de la Touraine, de
l’Anjou et du Muscadet.
Chargées d’Histoire, les vignes occupent les coteaux en bordure
de la Loire et de ses affluents sur des sols aussi variés que la
craie tuffeau pour le saumurois, le schiste pour les coteaux du
Layon, les roches sédimentaires pour la région nantaise.
Les vins des Pays de Loire sont des vins de soif, frais et
fruités ou pétillants mais aussi de grands vins de garde, secs
ou liquoreux aux arômes délicats.
Provence
Au pays du soleil les gens et le vin ont l’accent qui chante!
Vignoble morcelé et cépages variés offrent, au delà du
traditionnel rosé, des blancs surprenants aux arômes de fruits
confits et des rouges charpentés et élégants qui sauront vous
séduire.
Sud-Ouest
Dans le prolongement géographique et longtemps sous la
dépendance économique de la région bordelaise, les vins du
Sud-Ouest affirment aujourd’hui leur identité emprunte de
cépages ancestraux (la négrette, le mauzac, l’arrufiat....) et
de techniques de vinification propres à ces terroirs
gastronomiques.
Au delà de la traditionnelle cuisine du Sud-Ouest qui épouse
admirablement ses vins, il faut goûter pour leur subtilité
propre les Bergerac, Cahors, Madiran et autres Montbazillac.
Face à la notoriété de Bordeaux, le Sud-Ouest s’est quelques peu
endormi sur ses lauriers ancestraux au cours des siècles passés
et d’une bonne partie du siècle actuel. Si le « vin noir » de
Cahors était au Moyen Age plus fameux que le clairet bordelais,
la puissance d’un négoce maritime et la facilité des voies
d’accès ont par la suite privilégié grandement la capitale
girondine.
Lentement mais sûrement, la viticulture du Sud-Ouest s’est
installée dans un rôle secondaire, qui correspondait à un
certain enclavement et à une absence de structures commerciales
ambitieuses. Pourtant, contrairement à d’autres régions
méridionales, le Sud-Ouest ne manquait pas de pôles viticoles
donnant chacun une personnalité originale aux vins de la région.
On peut en distinguer tout particulièrement trois, remarquables
par le style typique et fortement ancré dans la tradition de
leurs vins : le Bergeracois, Cahors et les vignobles de Madiran
et du Jurançon.
Vallée du Rhône
La région est vaste. Le vignoble naît sur les pentes abruptes
de la Côte Rôtie, à moins de trente kilomètres au sud de Lyon,
et parcourt coteaux, plateaux et plaines jusqu’aux abords
d’Avignon, plusieurs centaines de kilomètres en aval. Il débute
dans une vallée sévère et parfois rude pour se terminer en
Provence.
Les Côtes du Rhône, septentrionales au nord de Valence et
méridionales au sud de Montélimar, s’étendent sur les deux rives
du fleuve pour développer sous des climats, d’abord tempéré puis
franchement méditerranéen et des sols variés, schistes et
calcaires, des vins équilibrés légers ou capiteux, vins de
commodité qui le disputent au beaujolais ou grands crus
rivalisant avec les meilleurs bourgognes et les sublimes
bordeaux.
Les vins doux naturels (Beaumes-de-venise, Rasteau...) et la
pétillante Clairette de die complètent cette riche palette tout
en nuances.